Les Orientalistes de Kristian Davies
Orientalistes : Artistes occidentaux en Arabie, au Sahara, en Perse et
Par Kristian Davies
Ce livre a été publié en 2005 et a été un véritable joyau dans ma collection. L'une des raisons pour lesquelles je l'aime tant est que M. Davies fournit non seulement de belles images de peintures qui ont été cachées dans des collections privées, mais il tisse également des faits avec ses propres expériences de voyage. Plutôt que de se concentrer uniquement sur un artiste et d'offrir le matériel biographique habituel, il parle des peintures et de ce qui les rend si spéciales. Vous pouvez consulter des extraits du livre sur Amazon.com
On me dit souvent que j'ai tendance à être un rêveur, un idéaliste, etc. et quand j'ai lu cela, tout ce que j'ai pu dire, c'est : "A-ha, quelqu'un d'autre a remarqué et partage mon chagrin..."
"Quel est ce désir de voir des parties exotiques du monde exactement telles qu'elles étaient avant que la culture moderne ne les étouffe ? Lorsque j'ai voyagé dans le sud-ouest et que j'ai vu des Indiens Navajo et Pueblo vêtus d'un décalage entre vêtements traditionnels et contemporains. J'ai toujours regretté d'une manière très occidentale cette corruption et j'aurais souhaité qu'il n'y ait jamais eu un tel empoisonnement par la monoculture américaine. Alors ce désir me ferait culpabiliser, car il y a un curieux besoin occidental d'aller à l'étranger et de voir des gens habillés comme ils étaient il y a longtemps , comme si ce monde n'était qu'une toile de fond dans son film personnel. On peut aller au Moyen-Orient aujourd'hui et voir des jeans bleus et des chapiteaux de films américains, et entendre de la musique américaine, et ressentir un pincement douloureux que la culture américaine des médias de masse a irréversiblement noyé le monde." (Extrait du livre P 31)
J'ai vécu cette occidentalisation dans les années 70, alors que je vivais en Iran et comme tous les adolescents de l'époque, j'étais ravi d'avoir accès aux choses du monde occidental. En tant qu'adulte, d'un autre côté, ayant voyagé non seulement au Moyen-Orient, mais aussi en Asie, j'ai trouvé très triste la façon dont les monopoles occidentaux ont changé d'autres cultures. Lorsque vous êtes à Tokyo, Singapour, Bali, etc. et que vous voyez Kentucky Fried Chicken, Starbucks et Mac Donald's parsemés dans les villes comme des confettis, vous vous rendez compte qu'ils ont remplacé les petites opérations maman et pop qui offraient la cuisine traditionnelle de ce pays. Ce n'est que l'aspect le plus évident de la façon dont l'Occident a changé l'Orient. Lorsque l'occidentalisation se produit, il y a une perte d'identité culturelle et d'unicité. En ce qui me concerne, je pense que c'est pour cela que je ressens ce besoin de capter en peinture le peu qui reste encore propre au Moyen-Orient en particulier. Espérons juste que je puisse apprendre à peindre plus vite, tant qu'il est encore temps...
